Laboratoires du tactile
Contacts obliques - Un désir démesuré d'amitié
Forme de danse expérimentale née dans les années 1970 à New York, le contact improvisation est de retour à la briqueterie.
Depuis plus de cinquante ans, le Contact Improvisation est une forme de danse expérimentale qui remet en question les rôles traditionnels de genre. Inspirée par Magnesium (1972), cette pratique a suspendu les rôles binaires des mecs-qui-portent et des filles-qui-volent, favorisant des pratiques plus obliques d'échange de poids entre partenaires. Dans les années 1990, le principal espace de pratique à San Francisco était un donjon BDSM, mêlant publics et incorporant les questions de consentement et d’oppressions de genre. Ainsi, des ancestralités queers habitent les histoires du Contact Improvisation dont nous pourrions nous inspirer pour réfléchir aux laboratoires du tactile.
Au programme de la journée : pratiques guidées impliquant le toucher, moments de lecture et d'écriture, espaces d'improvisation collective non dirigée.
avec le·a chorégraphe Laurian Houbey, la philosophe Emma Bigé et l'écrivaine Hélène Giannecchini
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Emma Bigé étudie, écrit et traduit entre les champs de la danse, des études queers et des inhumanités environnementales. Agrégée et docteure en philosophie, elle a notamment écrit Mouvementements. Écopolitiques de la danse (La Découverte, 2023) et co-édité Steve Paxton: Drafting Interior Techniques (Culturgest, 2019) et La perspective de la pomme. Histoires, politiques et pratiques du contact improvisation (Piretti, 2021). Elle enseigne l'épistémologie et la danse en écoles d'arts et dans des centres chorégraphiques. Le reste du temps, elle vit au bord d'une forêt dans le Périgord et, dès qu'elle peut, elle roule par terre.
Chorégraphe, Laurian Houbey travaille sur des créations chorégraphiques, sonores, graphiques, et des performances qui allient collectifs, fictions intimes et poétiques paysagères. Après diverses formations auprès de chorégraphes et d'artistes vocaux, iel co-fonde le duo INUI avec Laurie Peschier-Pimont en 2012, au sein duquel se créent pendant 10 ans des pièces autour de la notion de maysage – le paysage sensuel en mouvement. En tant que performer ou regard extérieur, iel travaille notamment avec Mathilde Monfreux, Claude-C Boillet, les compagnies Strates ou les Harmoniques du Néon, ou encore pour des projets de cinéma documentaire.
Hélène Giannecchini est une écrivaine, théoricienne de l'art et enseignante, titulaire d'un doctorat en littérature. Elle se spécialise dans les relations entre le texte et l'image et a publié plusieurs ouvrages aux éditions du Seuil. Ses recherches se concentrent sur les archives queer de la seconde moitié du XXe siècle, notamment l'œuvre de la photographe Donna Gottschalk. Elle a également conçu le livret de Cortèges, une pièce présentée à la Philharmonie de Paris en 2023. En 2021 et 2023, elle a été en résidence d’écriture au CN D pour approfondir les liens entre la danse, l'image et l'écriture.
Informations pratiques
Tous niveaux, débutant·e·s bienvenu·e·s !
Tarif
10h à 13h (atelier pratique) et de 14h à 17h (jam et écriture)
15€
En savoir + et inscription
reservation@labriqueterie.org
photo : Bettina Blanc Penther
En partenariat avec l'association L’œil et la main.