Sa danse vibratoire et déterritorialisée, issue d’un héritage inventé, oscille entre mouvements libres et composés. Il s’agit de rendre à l’espace de la danse son pouvoir fictionnel. De cette cérémonie rythmique naît une danse invocatrice pour sept interprètes formant l’humanité qui compose un paysage vivant. Dalila Belaza écrit avec leurs corps une fiction documentaire qui vient troubler les régimes de séparation entre danse contemporaine et folklorique, entre histoire et récit imaginaire.

« Mon point de départ est le pas de bourrée qui se transmet d’une communauté à une autre comme par glissement d’une réalité à une autre. Je cherche ce qui peut naître de la persistance rythmique de ce pas et son possible déploiement dans le corps et dans l’espace. Un rythme qui en persistant peut manifester une intensité tellurique et se propager. »