Combien de temps avant de pouvoir reprendre votre souffle ? Et s’il venait à manquer ? Autant de questions éminemment politiques soulevées sur scène par la danseuse et chorégraphe ukrainienne Rita Lira, en résidence à la Cité internationale des Arts. Elle conçoit un solo captif, drapée dans une seconde peau dessinée par Louise Carton, tentaculaire cocon beige qui l’enserre comme un étau. Prise dans les rets des lignes architecturales qui allongent l’espace, cette tension l’oblige à alterner lutte et relâchement. Ses mouvements viennent tendre ou détendre les liens qui l’attachent et simultanément la retiennent, la maintiennent en place, l’amènent à se déplacer, la poussent à fuir, à vouloir s’échapper. Comment s’en sortir ? Quelle en sera l’issue pour autant qu’elle soit même envisageable ?

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