Ainsi que nous l’explique l’artiste chorégraphe Zoé Lakhnati : « This is la mort est une danse qui fragmente les images de crise. Une danse pour les corps qui s'effritent, se décomposent, se délitent et meurent éternellement. » Cette pièce doit beaucoup, dans sa méthode, à L’Atlas Mnémosyne de l’historien de l’art allemand Aby Warburg qui a renouvelé la pratique de l’histoire de l’art et plus particulièrement celle de l’iconologie. Zoé Lakhnati interroge, à sa suite, les métamorphoses du corps autant que la représentation des corps mourants, entre sexualisation et pathologisation. Elle se demande comment se laisser traverser par les mythes sans y être assujettis. This is la mort propose un « atlas mnémosyne du corps dansant » qui déploie ses métamorphoses, véritable canal vivant propre à incarner la mémoire collective. La chorégraphe nous invite à troquer le canon de la beauté absolue, éternelle, immuable, contre une identité souvent ambiguë et instable.