Avec le musicien Aduni Guedes, la chorégraphe colombienne Lina Gómez convoque, pour Vasta, des voix de femmes issues du passé et revient sur la scène, chose rare lorsqu’il s’agit de présenter ses propres créations. Aidée de ses collaboratrices, Luciane Ramos Silva, chercheuse, chorégraphe et anthropologue brésilienne, et l’artiste hispano-germanique Ana Lessing Menjibar, elle fait appel à la présence de ses deux grand-mères disparues Cenith Antonia Serrudo et Rosa Tulia Garcia. « Je me penche plus particulièrement sur les pratiques culturelles afro-brésiliennes et colombiennes et sur mes ancêtres indigènes, espagnoles et africaines, comme base réflexive, en essayant de tracer une topographie des souvenirs qui ont influencé mon travail artistique, de manière à la fois consciente et inconsciente. ».

Avec Vasta, c’est une réécriture de l’histoire passée pour appréhender l’avenir qui s’opère, des leçons tirées des luttes d’émancipation féministes pour ouvrir l’espace des possibles.